vendredi 6 juin 2014



"Je passe, je traverse.(...)



















Je vais plus loin, plus loin. Je vais vers les endroits que je ne connais pas.



















Je prends les trains qui perdent leur temps sur leurs deux rails de solitude. Je suis assis dans les autobus de l'isolement, et les chaos des roues m'emportent.



















Le mouvement le long de la terre n'est pas facile. Il racle, il écorche, il est une maladie invincible.

Tout ce que j'ai vu, je l'ai oublié aussitôt.

Je ne suis pas en route pour dresser des cartes, ni pour écrire des livres.
Je ne suis pas en mouvement pour savoir qui je suis, ni où je suis.



















Non, je bouge pour n'être plus là, tout simplement, pour n'être plus des vôtres.



















Si j'apprends quelque chose, je vous le ferai savoir."
J.M.G. Le Clézio, Le livre des fuites.



2 commentaires:

  1. Chère Cat, je ne sais comment vous remercier pour ce texte de Foucault que vous m'avez fait découvrir. Ca a été pour moi un tel choc que je n'ai pu réagir autrement que par un long silence plein d'émotion. Je vous souhaite un bel été!

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    1. Chère Katia,
      Après toutes les belles découvertes que la lecture de votre blog m’a offertes je vous devais bien ça !
      A déambuler à travers vos univers j’avais pressenti que cette conférence de Michel Foucault, dont chaque lecture m’ouvre une nouvelle voie, ferait écho à votre écriture.
      je vous souhaite aussi un bel été. J’essaie pour ma part d’en saisir la lumière.

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