Ce matin je dépose ma voiture chez le
garagiste pour une révision.
Je porte une veste orange (façon
éboueur parce que je dois revenir du garage à pied, qu’il fait à peine jour et
que je ne voudrais pas me faire écraser. Donc on me voit).
« Bonjour Madame, blablabla, la voiture
sera prête cet après midi… »
A midi le garagiste me téléphone. La voiture
est prête.
A quinze heures je reviens au garage pour la
récupérer.
Le garagiste me regarde (enfin je crois !
mais j’ai de sérieux doutes) :
« Bonjour Madame. Que puis-je faire pour
vous ? »
Comme s’il ne m’avait jamais vue.
Je porte la même veste orange. Je n’ai pas changé de coiffure.
« Je viens récupérer ma voiture.
_ C’est
laquelle ? A quel nom ? »
Comme s’il y avait trois mille voitures dans
la petite cour de son garage ou que je l’avais déposée trois mille ans avant. A moins que trois mille personnes en vestes oranges soient passées après moi.
Ou ce garagiste est aveugle. Ou il a un frère
jumeau et ils sont au garage à tour de rôle.
Ou j’ai basculé dans la quatrième dimension.
De l’autre côté du miroir.
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