samedi 23 avril 2016
mardi 19 avril 2016
lundi 11 avril 2016
lundi 25 janvier 2016
Memento mori
Depuis le début d’année, la rubrique nécrologique occupe la une de l’actualité.
C’est pratique : la mort de quelqu’un force le consensus. On ne la discute pas. On sort les mouchoirs. On diffuse des rétrospectives. On programme des grand-messes commémoratives. (parfois pour célébrer quelqu’un qu’on avait oublié pendant des lustres dans d’obscurs placards où il fanait dans la dépression : samedi soir, France2, Michel Drucker).
Ça a commencé par les Michel (Delpech et Galabru). Chacun s’est dit affligé mais il y avait chez tous ceux qui ne s’appelaient pas Michel, une sorte de soulagement : Ils se disaient qu’ils n’étaient pas sur la liste ; et puis ça a continué: Chaque matin on a appris la mort d’une autre personnalité, et pas que des Michel (Tournier), il y a eu un David (Bowie), un Glenn (Frey des Eagles) , un René (Monsieur Céline Dion), une Edmonde (mais bon, qui lisait ses romans ?) , et j’en passe si je n’en trépasse…
Et là, au lieu de continuer à parler du temps qu’il fait, les gens qu’on a croisé se sont mis à dire : « Tu te rends compte ! En ce moment c’est l’hécatombe ! T’as vu ça ! Tous les jours il y a quelqu’un qui meurt !! »
Voilà, ce début de janvier a réussi à nous surprendre par une évidence que nous devrions pourtant nous employer à ne pas oublier : chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde, il y a quelqu’un, quelque part… qui meurt.
Moi qui espérais voir un jour les Eagles ou David Bowie en Live, je n’ai même pas besoin de me précipiter pour prendre un ticket, j’ai de toute façon ma place réservée pour le Grand Concert…
C’est pratique : la mort de quelqu’un force le consensus. On ne la discute pas. On sort les mouchoirs. On diffuse des rétrospectives. On programme des grand-messes commémoratives. (parfois pour célébrer quelqu’un qu’on avait oublié pendant des lustres dans d’obscurs placards où il fanait dans la dépression : samedi soir, France2, Michel Drucker).
Ça a commencé par les Michel (Delpech et Galabru). Chacun s’est dit affligé mais il y avait chez tous ceux qui ne s’appelaient pas Michel, une sorte de soulagement : Ils se disaient qu’ils n’étaient pas sur la liste ; et puis ça a continué: Chaque matin on a appris la mort d’une autre personnalité, et pas que des Michel (Tournier), il y a eu un David (Bowie), un Glenn (Frey des Eagles) , un René (Monsieur Céline Dion), une Edmonde (mais bon, qui lisait ses romans ?) , et j’en passe si je n’en trépasse…
Et là, au lieu de continuer à parler du temps qu’il fait, les gens qu’on a croisé se sont mis à dire : « Tu te rends compte ! En ce moment c’est l’hécatombe ! T’as vu ça ! Tous les jours il y a quelqu’un qui meurt !! »
Voilà, ce début de janvier a réussi à nous surprendre par une évidence que nous devrions pourtant nous employer à ne pas oublier : chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde, il y a quelqu’un, quelque part… qui meurt.
Moi qui espérais voir un jour les Eagles ou David Bowie en Live, je n’ai même pas besoin de me précipiter pour prendre un ticket, j’ai de toute façon ma place réservée pour le Grand Concert…
jeudi 14 janvier 2016
The Twilight Zone
Ce matin je dépose ma voiture chez le
garagiste pour une révision.
Je porte une veste orange (façon
éboueur parce que je dois revenir du garage à pied, qu’il fait à peine jour et
que je ne voudrais pas me faire écraser. Donc on me voit).
« Bonjour Madame, blablabla, la voiture
sera prête cet après midi… »
A midi le garagiste me téléphone. La voiture
est prête.
A quinze heures je reviens au garage pour la
récupérer.
Le garagiste me regarde (enfin je crois !
mais j’ai de sérieux doutes) :
« Bonjour Madame. Que puis-je faire pour
vous ? »
Comme s’il ne m’avait jamais vue.
Je porte la même veste orange. Je n’ai pas changé de coiffure.
« Je viens récupérer ma voiture.
_ C’est
laquelle ? A quel nom ? »
Comme s’il y avait trois mille voitures dans
la petite cour de son garage ou que je l’avais déposée trois mille ans avant. A moins que trois mille personnes en vestes oranges soient passées après moi.
Ou ce garagiste est aveugle. Ou il a un frère
jumeau et ils sont au garage à tour de rôle.
Ou j’ai basculé dans la quatrième dimension.
De l’autre côté du miroir.
dimanche 27 décembre 2015
Walking my ghost dog...
Paris, le lendemain de Noël, pas trop de
circulation, les trottoirs désertés, je vais voir Andy Warhol Unlimited au Musée
d’Art Moderne.
Les 102 Shadows sont réunies dans une salle.
102 portes ouvertes, où la lumière déchire l’ombre. Ou l’ombre se glisse dans
la lumière ?
« Efforcez-vous d’entrer par la porte
étroite… »
J’entre , j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre,
j’entre, j’entre , j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre
, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre , j’entre, j’entre,
j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre , j’entre, j’entre, j’entre, j’entre,
j’entre, j’entre, j’entre , j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre, j’entre,
…
Et puis je sors… Allez viens Choupette, c’est
l’heure de la promenade.
vendredi 18 décembre 2015
True Lies

Mon petit déj avec Arnold Schwarzenegger ...et Bruce Willis
7h15 ce matin. Un numéro que je ne connais pas fait sonner mon téléphone.
Je ne décroche pas. J’écouterai la messagerie.
« Allô ! Bonjour mon Commandant ? Ici le lieutenant Mleerfeuuu (???), je vous appelle pour avoir l’aval concernant le NNTP (????) pour la mission de Brest. Est-ce que le kjhk( ???) que vous nous envoyez va supporter une mission d’un mois, voire un mois et demi….Blabla bla , je vous rappellerai… »
Depuis le temps que je rêve qu’on m’appelle « Mon Commandant » !
Mon café fume. Je suis dans True Lies et Die Hard en même temps. Du sucre Arnold ? Et toi Bruce ? Un nuage de lait ?
S’il faut tanguer en tango à Kaboul ou briser du cristal en marcel à L.A., le temps d’avaler mon café et j’y suis.
Pour rappeler le numéro, taper 5.
« Oui, bonjour !... vous m’avez appelée, mais je ne suis peut-être pas le destinataire de votre message… »
Je ne décroche pas. J’écouterai la messagerie.
« Allô ! Bonjour mon Commandant ? Ici le lieutenant Mleerfeuuu (???), je vous appelle pour avoir l’aval concernant le NNTP (????) pour la mission de Brest. Est-ce que le kjhk( ???) que vous nous envoyez va supporter une mission d’un mois, voire un mois et demi….Blabla bla , je vous rappellerai… »
Depuis le temps que je rêve qu’on m’appelle « Mon Commandant » !
Mon café fume. Je suis dans True Lies et Die Hard en même temps. Du sucre Arnold ? Et toi Bruce ? Un nuage de lait ?
S’il faut tanguer en tango à Kaboul ou briser du cristal en marcel à L.A., le temps d’avaler mon café et j’y suis.
Pour rappeler le numéro, taper 5.
« Oui, bonjour !... vous m’avez appelée, mais je ne suis peut-être pas le destinataire de votre message… »
S’il vous plait, Monsieur Qui-se-trompe-de-numéro, appelez-moi encore.
Pas demain, non ! parce que je m’y attendrais.
Appelez-moi dans quelques jours, dites-moi que l’Empire menace la République. Que la force doit être rétablie.
Et si vous pouvez, …appelez-moi « Princesse »!
Allez, mon café va être froid.
Après il faut que je vide le lave-vaisselle.
Que la force soit avec moi…
Pas demain, non ! parce que je m’y attendrais.
Appelez-moi dans quelques jours, dites-moi que l’Empire menace la République. Que la force doit être rétablie.
Et si vous pouvez, …appelez-moi « Princesse »!
Allez, mon café va être froid.
Après il faut que je vide le lave-vaisselle.
Que la force soit avec moi…
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